Au deuxième jour de la Semaine des Créateurs, Dries van Noten a époustouflé par la réintroduction de madras via des assemblages de couleurs et de motifs où il excelle, Felipe Oliveira Baptista a rendu les graffitis abstraits pour créer un nouveau mystère visuel. Gareth Pugh a étiré ses ensembles monochromes en laissant les hennins noirs ou les bas de ses pantalons prolonger la silhouette dans une épure graphique.

Alexis Mabille avait déjà, à midi, introduit un madras plus essentialisé (bleu moyen sur blanc, rose sur blanc et déjà noir et argent) mais ne s’était jamais aventuré à marier plus de deux couleurs, rappelant dans un motif plus large que celui du vichy, la jeunesse dorée des années 1960. C’est bien à celle d’aujourd’hui que le couturier français s’adresse, mais en lui instillant un passéisme parfois pesant. Les rubans de dentelle en bénitier dans un dos ou les ruchés de nœuds sur le bas d’une robe volumineuse ont certaine connotation pâtissière qui alourdit le propos inutilement. On leur préfèrera le côté sucré, des pièces de tailleur pour baby dolls.

http://www.fashion-dailynews.com/mode/semaine-des-createurs-pe-2013-jour-2-graffiti-ou-madras-hypergraphique-.html